romanee conti 1945 histoire
03-01-2023

Découvrez le mystère derrière le vin exceptionnel Romanée Conti 1945

3 minutes de lecture

En 2018, une bouteille de vin Romanée Conti a pu être vendue aux enchères pour une somme de 482 000 euros. Cet évènement a encore entretenu le mythe autour de ce prestigieux vinet poussent de nombreuses personnes à se demander qu’est ce qui se trouve derrière son succès. Nous aimerions apporter quelques éclaircissements à ce propos. Vous pouvez aussi voir le classement des vins les plus chers du monde.

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Record des ventes aux enchères de vin

2018 était une année charnière pour la Romanée-Conti 1945. Elle lui a vu en effet enregistré le record mondial de la somme déboursée pour une bouteille de vin. Le 13 octobre de cette année en effet, une vente aux enchères organisée par la maison Sotheby's à New York a permis de l’adjuger pour 558 000 dollars, l’équivalent de 482 000 euros à l’époque. La bouteille faisait partie des 600 bouteilles à l’étiquette tachée produits en 1945, précédemment à l’arrachage des vignes et leur replantation peu de temps après par le domaine de la Romanée Conti.

Il s’agit donc d’une bouteille d’une extrême rareté concernant le vin le plus prestigieux de la Bourgogne et de la planète. Cela ne semble cependant pas justifier le prix de sa vente. Et l’organisateur de la vente aux enchères s’en est même étonné, lui qui estimait initialement sa limite haute à 32 000 dollars.

Le château Lafite Rothschild de 1869, une bouteille à temps comparable, a perdu, par la même occasion, le record de 233 000 dollars, soit 200 000 euros, qu’il enregistré lors d’une vente aux enchères ayant lieu à Hong-Kong en 2010. Si on prend en compte toutes les tailles existantes, ce record appartenait, jusqu’à cet évènement, au jéroboam de 3 litres de Mouton-Rothschild millésime 1945, qui a pu être adjugé à New York pour la modique somme de 310 000 dollars, soit 270 000 euros.

Une production limitée

Comme vous pourrez ainsi en conclure que le mythe de la Romanée Conti 1945 repose sur sa rareté. Et vous ne vous y trompez pas. En effet, la production annuelle de Romanée Conti peine à dépasser les 5000 bouteilles. Pourtant, en matière de prestige, aucun concurrent ne fait mieux. Louis XIV en était déjà friand, après que son médecin personnel Guy Crescent Fagon lui en a recommandé pour soulager ses maux de ventre. Le monarque était notamment affublé par le raffinement sans égal et aux indescriptibles notes de rose fanée de la boisson.

À l’époque, la parcelle de production ne portait pas encore le nom de Romanée. Ce dernier a été attribué par les descendants d’un certain Claude Cousin, qui y a repris le domaine au XIIIe Siècle. Il a gagné grandement en prestige après son rachat par Louis-François de Bourbon, prince de Conti. Rien qu’en se référant à cette partie de son histoire,il est difficile de contester son prix moyen actuel se trouvant entre 10 000 et 15 000 euros en vente aux enchères. Et il est normal qu’il ne soit distribué que par les plus prestigieux restaurants à Paris, à Versailles et dans de nombreuses villes de France.

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Plus qu’un vin

Après avoir acquis le domaine, le prince Conti y a ajouté son nom, d’où l’appellation de Romanée Conti. Il a vu au vin qui en est issu une véritable œuvre d’art. Il avait l’habitude de s’en faire servir à sa table personnelle. Et bien que le vignoble ait passé de famille en famille depuis la Révolution française, tout le monde n'a pas envisagé de changer de nom. Actuellement, le DRC est une propriété de deux familles, qui en sont cogérantes : Aubert de Villaine et Henri-Frédéric Rock.

Autre preuve de l’unicité de Romanée Conti 1945 et suivants par rapport aux autres vins Aoc de la France, elle a réussi à mettre de l’ombre aux autres grands crus du monopole qui la détient. Pourtant, ceux-ci ne sont pas n’importe lesquels, car il s’agit de :

  • La Romanée Saint-Vivant (5,28 hectares)
  • Richebourg (3,51 hectares),
  • D’Echézeaux (4,67 hectares)
  • Grands Echézeaux (3,52 hectares)

Le Mythe n’aurait tout de même pas été durable, sans un puissant qui se charge de son entretien. Il s’agit d’Aubert de Villaine. Ce dernier a toujours bataillé pour que les produits de son domaine ne soient pas des objets de spéculation. À cela, il faut ajouter son engagement auprès de l’UNESCO pour classer les Climats de Bourgogne, faisant de lui un acteur très respecté dans l’univers viticole non seulement en Bourgogne, mais dans toute la France et ailleurs.

 

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